De nombreuses hypothèses sur l'emplacement de l'île mythique ont conduit les canadiens jusque dans l'océan Atlantique Nord. Leur destination serait l'Islande, ou peut-être le Groenland ? Selon eux, l'île aurait été enseveli sous les eaux suite à une catastrophe et se situerait aux abords de ces deux continents. Ils ont embarqués sur un cargo de marchandise depuis la Bretagne, l'équipage a accepté de les mener avec eux .. mais à quel prix ? Leur gentillesse est-elle aussi sincère que généreuse ?

Après les quelques jours de préparations qui m’avait relativement bien épuisée, je dois l’avouer… J’avais toujours la conviction d’avoir oublié quelque chose de capital. J’avais revu tout ce qui était possible, de la nourriture jusqu’aux matériels en passant même par chaque membre pour m’assurer que personne n’avait rien oublié. C’était mon rôle de ramener ces gens en vie, enfin… notre rôle à Lachlan et moi et nous les ramènerions en vie au risque de les emmerder avec nos conseils et nos vérifications.
J’avais fait nombres de recherches sur le matériel à avoir, les kits de secours, la nourriture conseillée, ce qu’il fallait emporter. Pour ceux qui avaient chargés leurs sacs de façons excessives, nous avions mis les choses aux clairs en nous assurant qu’ils n’emportaient rien d’inutiles. Nous partions en expédition, pas en vacances. Je m’assurais également que chacun avait aussi ce dont il avait besoin pour exercer son rôle du mieux possible et dans la mesure des moyens de chacun.

La nuit qui avait précédé le départ, j’avais été très agitée et je n’avais trouvé le sommeil que trop tard, bien trop tard. De plus, le matin, je m’étais réveillée avec une hypersensibilité à la lumière épouvantable qui m’avait donné un mal de crâne de tous les diables. Ça n’était vraiment pas le bon jour pour que mes yeux n’en fassent qu’à leur guise. J’avais joué sur des lunettes de soleil excessivement forte ce qui n’avait qu’atténué très légèrement le problème ainsi qu’avec trois cachets pour estomper mon mal de crâne. J’avais pratiquement dû m’en remettre à Lachlan pour marcher en début de journée.
Bien entendu, ça n’avait sans doute rassuré personne dans l’équipe mais tout commentaire entendu m’avait fait réagir et j’avais remis les choses à plat rapidement. Je n’étais pas contre la communication, encore moins contre les critiques. Nous allions devoir communiquer si nous voulions que notre équipe tienne debout. Surtout, je demandais à tous de tenir un journal dans lequel personne ne mettrait son nez. Après tout, nous n’étions pas non plus forcément sûr de tous rentrer alors je faisais le nécessaire, au cas où nous échouerons à ramener tout le monde.
J’insistais également sur le fait qu’il était hors de question que qui que ce soit la joue perso, ainsi, les décisions seraient prises en groupe ainsi que les repas car c’était une bonne occasion de discuter et faire connaissance.

Nous avions ensuite embarqué dans un cargo de marchandise en Bretagne. J’avais négocié avec le capitaine mais le fait de ne rien devoir payé m’avait préoccupée. Il faudrait que j’en parle aux autres le plus rapidement possible, si j’avais appris quelque chose dans la vie, c’est que rien n’était gratuit. Encore moins un service du genre. Une équipe n’était pas un petit groupe et même si j’avais assuré qu’il ne faudrait en aucun cas s’occuper de la nourriture ou même de nous, je n’étais pas sereine. Après tout, nombre de gens n’étaient pas d’accord avec cette course et je craignais déjà pour nous. Le voyage commençait très fort. Il faudrait que je me méfie des insomnies.

Rapidement en mer, je me décidais à faire le tour du cargo et à parler à chaque membre de l’équipe, prévoir une réunion et surtout, mettre un système de tâche en place pour plus tard car tous mettraient la main à la pâte. Nous allions devoir vivre en communauté alors il valait mieux pour nous ne pas tirer au flanc car dans le cas contraire, nous aurions tous des problèmes et des tensions naîtraient rapidement.

Surtout… j’espérais que nous avions pris la bonne direction car là encore, ça n’était pas le fruit d’une lubie, nous en avions tous parler et bien que les avis divergeaient, c’était cette destination qui en était ressortie.