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Pourquoi cours-tu si vite ? [Luna & Lyssa]

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Master of Destiny

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MessageSujet: Pourquoi cours-tu si vite ? [Luna & Lyssa] Pourquoi cours-tu si vite ? [Luna & Lyssa] Icon_minitimeVen 24 Aoû - 9:49

Comme à son habitude, Luna est encore en train de courir comme une dératée. Sait-elle au moins pourquoi ? Rien n'est moins sûr... Tandis que les passants s'écartent prudemment sur le passage de cette fusée humaine, en voilà une qui n'a pas eu la vitesse d'esprit d'y songer : Lyssa, qui sort tranquillement d'un bar, journal à la main, n'ayant rien demander à personne, se retrouve brutalement les quatre fers en l'air sans comprendre ce qu'il lui arrive. Pour elle qui ne comprend pas pourquoi les gens sont si pressés au quotidien, c'est un coup dur, et l'altercation entre les deux jeunes femmes monte vite dans les tours, malgré les excuses désespérées de Luna. Qu'engendrera une rencontre aussi...Brutale ? Vont-elles parvenir à trouver un chemin d'entente ou se quitteront-elles avec un arrière-goût de rancoeur ?
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L. Luna Hartley

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MessageSujet: Re: Pourquoi cours-tu si vite ? [Luna & Lyssa] Pourquoi cours-tu si vite ? [Luna & Lyssa] Icon_minitimeMer 29 Aoû - 18:48

Luna courait. Elle ne savait même plus vraiment pourquoi, mais elle courait. Elle appréciait la sensation du bitume sous ses pieds. Elle aimait le rythme de ses semelles frappant sur le sol. Une deux, une deux. Les battements de son cœur, qui résonnaient dans ses oreilles. La veine, sur sa tempe, qui vibrait en symbiose. Boum boum. Sa respiration, précipitée. Mais régulière. Une inspiration, rapide, puis deux expirations, plus courtes. Pfft pfft. Qu'est-ce qu'elle aimait ça ! Le pincement entre ses côtes, ses jambes de plus en plus lourdes. C'était douloureux, certes... mais c'était aussi agréable. Elle ne sentait presque plus ses jambes, et avait l'impression qu'elles bougeaient toutes seules, indépendamment de sa volonté. Ce n'était pas le cas, bien entendu, mais la jeune fille se sentait... comme télécommandée. Sa pointe de côté commençait à faiblir, au fur et à mesure que son corps s'adaptait à l'exercice. Elle ne souffrait pas. De l'endorphine se libérait dans son sang, dans ses cellules -elle le savait, elle l'avait appris en cours de biologie, et cela agissait sur son cerveau. Elle se sentait comme dans un rêve. Elle flottait, dans une bulle. Oui, Luna courait, et elle adorait ça. Mais ce n'était pas pour ça qu'elle courait.

Pourquoi courrait-elle alors ? Luna esquiva un lampadaire, et manqua de peu d'écraser une crotte de chien. Elle l'avait échappé belle. Décidément, la capitale française était aussi dangereuse et fourbe qu'une jungle. Les tigres et autres bêtes sauvages étaient simplement remplacées par des chiens grognant et bavant, tous plus féroces les uns que les autres... et par les voitures, bien plus nombreuses qu'en Irlande, et conduites par des chauffeurs ne paraissant pas prêter attention aux piétons. La foule, qui l'emportait parfois dans un sens et manquait souvent de la piétiner ou même de l'engloutir ressemblait à des lianes, qui l'empêchaient de passer, ou alors à quelque sable mouvant. Quant aux panneaux de circulations, réverbères, marches, excréments et autres joies de la vie en agglomération, Luna pouvait aisément les imaginer en tant que racines d'arbres – de celles qui sont cachés parmi la fougère mais vous font lourdement tomber sur le sol, magnifiques plantes carnivores, ou encore en moustiques agressifs. Oui, là, tout de suite, alors qu'elle courait, Luna comprenait le rat des champs de la fable de La Fontaine. Elle aussi se sentait bien vulnérable dans cette ville. Enfin, elle ne se rendait pas compte que le plus grand danger, ici, c'était elle.

Elle déboulait dans les rues telle une fusée, et, si elle n'avait pour l'instant pas eu d'accident, ce n'était pas grâce à de bons réflexes, ou à sa chance. Non, c'était grâce à la prévenance des autres passants qui faisaient l'effort de se pousser et de lui dégager un passage. Sans doute avaient ils peur que la fusée humaine les emporte. Bien entendu, Luna n'avait aucune idée de l'aide qu'elle recevait. Elle tentait juste de se rappelait pourquoi elle courait. Malheureusement, c'était plus facile à dire qu'à faire. Alors elle se repassait toute la journée dans sa tête, comme si le film de sa vie se déroulait devant ses yeux. D'abord, réveil, douche, petit-déjeuner. Elle s'était ensuite promenée dans le centre, et avait discuté avec deux ou trois personnes. Ensuite, elle avait lu le journal... La jeune irlandaise en était arrivé là dans ses souvenirs quand quelque chose se passa. Soudain, la mécanique huilée de son corps en action fut rompue. Plus de une deux, une deux : ses pieds n'étaient mêmes plus par terre, ils se trouvaient en l'air ; plus de boum boum non plus : son cœur, de surprise, s'était arrêté un court instant, et maintenant, il repartait de plus belle. Quant au délicat pfft pfft, il s'était accéléré, de façon particulièrement incontrôlable. Totalement occupée par ses pensées, Luna n'avait pas remarqué une femme qui sortait d'un bar. Et vice versa. L'irlandaise avait percutée la belle brune de plein fouet, l'envoyant valser à quelques mètres. Elle-même n'était pas en très bon état : elle était dans une position assez comique, les jambes par dessus la tête, les genoux sur la poitrine. Le journal de la pauvre inconnue avait atterrit sur sa tête, et Luna avait sous les yeux les gros titres. Elle les parcourut machinalement, et, d'un coup elle se souvint. Elle avait justement appris, le matin même, en lisant ce journal, qu'un de ses écrivains préféré faisait une séance de dédicaces toute la journée, sous la Tour Eiffel. Elle avait à peine pris le temps de reposer le journal avant de déguerpir et de se précipiter au lieu dit, afin d'être sûre d'avoir un autographe et de pouvoir lui parler un peu. Mais maintenant, l'heure n'était plus aux mondanités.

Luna se leva prestement, et courut jusqu'à sa victime. Sa première crainte fut de l'avoir tuée, ou de devoir lui faire un massage cardiaque. Ou même du bouche-à-bouche ! Heureusement, elle respirait, et, même si elle restait allongée sur le sol, elle avait les yeux ouverts. La jeune irlandaise s'assit à ses côtés. Pour un peu, elle lui aurait pris la main. Pour prendre son pouls ? Lui montrer sa compassion ? Les deux, sûrement. Cependant, au dernier moment, elle se ravisa, se disant que son geste lui paraîtrait sans doute maladroit. Intrusif. Trop personnel. Peu importe, ça ne faisait pas. Elle se contenta donc de s'excuser :

« Je suis vraiment, vraiment désolée. Je sais que je devrais faire plus attention. Vous n'avez rien ? Vous avez mal quelque part ? Vous voulez que je vous emmène chez un docteur ? A l'hôpital peut-être ? Vous ne vous êtes pas cognés la tête j'espère ! Si c'est le cas, vous avez envie de vomir ? Parce que ça peut être très grave, ça. Une foulure, quelque chose de cassé ? Dites le moi si c'est le cas surtout, hein, je ferais tout pour vous aider ! Ou en tout cas pour vous trouvez quelqu'un qui pourra vous aider... parce que voyez vous, je n'ai pas trop de compétences en médecine... »

Elle rit, mais c'était un rire nerveux, un rire jaune. Un rire qui montrait toute son appréhension, toute son impuissance. Après tout, que pouvait-elle faire ? Le mal était fait, et même si elle s'en voulait énormément, elle ne pourrait rien y changer. Elle se rendit tout de même compte qu'elle n'avait pas laissé le temps à la jeune femme de répondre... malgré tout, elle posa une dernière question, incapable de rester sans agir :

« Vous voulez que je vous aide à vous relever ? »

Elle attendit sa réponse avec angoisse. Pouvait-elle encore parler au moins ? Et si elle s'était couper la langue en tombant ? Ou pire, et si elle elle était en train de l'avaler ? Elle ne semblait pas s'étouffer, ni même saigner, mais Luna ne pouvait pas s'empêcher d'imaginer le pire.
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MessageSujet: Re: Pourquoi cours-tu si vite ? [Luna & Lyssa] Pourquoi cours-tu si vite ? [Luna & Lyssa] Icon_minitimeMer 29 Aoû - 21:49

Luna & Lyssa
▬ Song ▬
Sash – Sandstorm

Calme, tranquille, posée… Voilà à quoi ressemblait mon état d’esprit au réveil. J’étais… bien, oh oui, j’étais vraiment bien ce matin. J’étais encore dans cet état de semi-conscience, un léger sourire s’étirant sur mon visage. Je me retournais et je repliais mes jambes. D’un geste mainte fois répété, je saisis la couverture entre mes jambes et j’attrapais un autre morceau de couverture entre mes bras. Je dormais seule depuis des années, et depuis que j’avais changé de vie c’était un rituel immuable. Lachlan m’avait vu faire un beau jour alors qu’il m’apportait mon café pour me réveiller parce que j’étais en retard et bien entendu, il avait trouvé ça… mignon. Personnellement, je m’étais sentie totalement ridicule d’avoir ainsi été exposée.
En repensant à ça, mon sourire s’élargit et je ris même franchement. Depuis quand me réveillais-je en pensant à cette petite anecdote insignifiante ? Depuis quand me réveilles-je d’ailleurs en pensant à lui ? Ma grande fille, tu es en train de dériver de façon très vilaine. Lachlan est un ami, change de chemin ! Voilà, c’est bien… pense à ton café, pense à ton petit déjeuner, pense à ta balade du jour dans Paris. Ne pense plus à Lachlan, en fait… surtout ne pense pas à lui dès le réveil. Une amitié, ça ne peut pas être gâché ainsi !
Je finis par me lever après m’être sermonnée moi-même. Je pris ma douche en m’obligeant à penser à ma tasse de café. Je descendis ensuite vers le restaurant pour prendre mon petit déjeuner. J’avais réussi à me mettre dans la tête mon petit chemin touristique. J’étais complètement perdue dans mon itinéraire à présent. Une fois que j’en eus terminé avec tout ça, je partis à pied, tranquillement, sereinement.

Ma journée avait remarquablement bien commencé. J’avais passé des heures au Louvre, vestige formidable qui rendait un homme à l’art d’une façon très intelligente. Mes yeux ne savaient plus où se tourner. Chaque œuvre d’art était imprimée sur ma rétine mais j’avais été plus que déçue de me rendre compte que la Joconde était un faux et celui qui avait osé faire une copie aussi grossière de l’Œuf de Fabergé était un sombre crétin. J’avais plus de talent que celui qui avait osé exposer pareille horreur. Atteinte personnellement par cette pâle copie d’une œuvre merveilleuse, je décidais de quitter le Louvre plus tôt que prévu pour me diriger vers un bar.
Sur place, je m’empressais de commander un café tout en insistant sur le fait que je voulais qu’il soit suivi d’un autre. Mais attention, pas le petit café à la française, non… un grand café crème ! Je ne comprenais pas cette manie des petits cafés. Mon café, je le voyais dans une grande tasse ou dans un mug. Pas dans une tasse aussi ridiculement petite. C’était idiot. Enfin passons. Je me saisis d’une petite borne d’infos pour lire les nouvelles internationales et celles qui parlaient de la course… Tiens, à ce propos, j’avais de la chance, habillée comme je l’étais, les gens me dévisageaient comme s’ils me connaissaient mais ils étaient incapables de me reconnaître vraiment, pour la plupart du moins.

Après trois grands cafés crème et un petit verre offert par le patron parce qu’il insistait vraiment très lourdement. Je sortis du café avant d’être assaillie. La suspicion se fait vite quand un patron de bar offre un verre d’alcool à une presque parfaite inconnue parce que bon sang, cette femme me rappelle quelqu’un…

Seulement voilà, je n’avais pas mis un pied dehors que je fus percutée de plein fouet par quelque chose ou plutôt non… quelqu’un. Le temps que je réalise ce qui m’arrivait j’entendis quelqu’un se mettre à me parler à une vitesse tout à fait hallucinante. Prenant appui sur mes mains, je fixais l’inconnue avec un mélange de stupeur et d’incrédulité. La chef d’équipe de l’Irlande.
Je l’écoutais déblatérer ses excuses. J’étais partagée entre fureur et fou rire et pour le moment, je dois dire que je penchais ouvertement vers la fureur. Mais bon sang, ne pouvait-elle pas faire attention ? De plus, c’était l’image de tout un chacun qui était en jeu !
Je lui fis signe de se taire et quand elle fit mine de rouvrir la bouche, je recommençais.

« Tais-toi ! S’il te plait… par pitié, tais-toi ! »

Je me remis sur mes fesses, inspectais brièvement mon jeans et les coudes. Le jeans allait bien, mes coudes, un peu rouge, légèrement éraflés mais rien de bien méchant. Mon diable de fusée humaine tenta de s’exprimer à nouveau. Je lui fis encore signe de se taire. Je me relevais et frottais mes vêtements pour en dégager quelques poussières.

« Peux-tu m’expliquer ce qui te prend de courir comme ça au beau milieu de la rue sans même regarder s’il y a des gens sur ton passage ? »

Je n’étais pas bien sur qu’elle m’avait reconnue. Mes cheveux ondulés, mon jeans, mon t-shirt très simple, ma paire de bottes. Il n’y avait aucune comparaison par rapport à la tenue que je portais à la soirée d’ouverture des Search Games.
J’avais une très bonne mémoire, les modifications aidant ou plutôt, je mettais moins de temps à retrouver les informations qui se cachaient dans mon cerveau. Il n’en était pas de même pour tout le monde. De plus… j’étais très observatrice.

« Luna c’est ça ? » Je l’observais, voilà qu’elle ne parlait plus maintenant… « Est-ce que tu es en un seule morceau aussi. » Toujours rien. « Luna ! Bon sang ! Vas-tu répondre toi qui avais la langue si bien pendue il y a à peine quelques secondes ?! »

Je soupirais. Je m’étirais également. Cette petite chute à grande vitesse piétonne n’était quand même pas la chose la plus agréable qui soit au monde. J’avais un peu mal aux fesses et au dos, je dois bien le reconnaître. Mais je me demandais… pourquoi donc ce petit bout de femme courait aussi vite sur un trottoir ? De toute évidence, elle ne faisait pas un jogging vu sa tenue. Elle ne semblait poursuivie par personne non plus. Alors pourquoi ?
Oui, je me posais beaucoup de question, il faut bien le reconnaître mais j’étais comme ça.
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L. Luna Hartley

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MessageSujet: Re: Pourquoi cours-tu si vite ? [Luna & Lyssa] Pourquoi cours-tu si vite ? [Luna & Lyssa] Icon_minitimeMar 4 Sep - 9:48

En voyant son geste de la main lui demandant de se taire, Luna avait fermé la bouche. Mais elle ne pouvait pas lutter contre sa nature bavarde bien longtemps, notamment dans ce genre de situation. Alors voilà, elle avait à nouveau parlé. Apparemment, ces mots avaient été de trop. Ce n'était pourtant qu'une simple question, une question plus que courtoise d'ailleurs, mais la jeune femme en face d'elle l'avait mal prise.

« Tais-toi ! S’il te plait… par pitié, tais-toi ! »

A ces mots, la jeune irlandaise blêmît. Qu'avait-elle fait de mal ? Certes, elle parlait beaucoup, mais tout de même... c'était par simple gentillesse. Réticente, mais tout de même obéissante, -après tout, elle venait de la faire tomber, elle pouvait bien lui faire un peu plaisir- elle se tut. Elle baissa légèrement la tête, un peu embarrassée de se faire ainsi réprimander. Elle avait l'impression de retourner en enfance, à l'âge de sept ans, quand elle se faisait gronder par sa maîtresse. Elle croisa les bras, et attendit que sa « victime » ait finit de se relever. Elle la regarda vérifier ses membres, un par un, avec angoisse. Que se passerait-il si elle saignait ? Si son pull ou son pantalon étaient troués ? Est-ce qu'elle lui demanderait de les lui rembourser ? Oui, sûrement, ce serait logique. Et juste, d'ailleurs. Malheureusement, elle n'avait pas d'argent sur elle... elle pourrait aller en chercher au centre, mais sa cagnotte n'était de toute façon pas bien élevée. Comment ferait-elle si jamais il s'agissait d'habits de haute-couture ? Elle pourrait toujours courir, au pire... à cette pensée, Luna faillit glousser de rire, mais elle se rappela au dernier moment où elle se trouvait et dans quelles circonstances, et elle parvint, oh miracle !, à se retenir. La jeune femme qui lui faisait maintenant face prit sans doute sa grimace (celle que Luna fait toujours lorsqu'elle se retient de rire) pour une tentative de parole, car elle la coupa à nouveau. Elle continua ensuite à enlever la poussière de ses vêtements, sous les yeux attentifs de la jeune chef.

« Peux-tu m’expliquer ce qui te prend de courir comme ça au beau milieu de la rue sans même regarder s’il y a des gens sur ton passage ?

Là, vraiment, Luna avait l'impression de se retrouver en CP. C'était un peu humiliant, mais bon, elle se disait qu'elle l'avait mérité. Et puis, de toute façon, elle se fichait bien de ce que cette femme pensait d'elle, puisqu'elle ne la reverrait jamais. Alors elle allait présenter platement ses excuses, et s'en irait. Qu'importe si son interlocutrice la prenait pour une lâche qui n'ose même pas s'expliquer, dans deux jours, elle l'aurait oubliée. Non, vraiment, Luna en avait assez. Elle avait l'impression d'être là, debout, à ne rien faire si ce n'est prêter attention aux remarques désagréables de cette fille, depuis des heures. Elle savait déjà qu'elle n'arriverait jamais à temps pour avoir un autographe. Mais à la place, elle pourrait continuer à se promener. Ou retourner au centre, et faire un peu de sport. S'entraîner pour les Jeux. Parler tactique avec l'autre chef. Quoique, non, a bien y réfléchir, elle préférait encore rester ici à se faire gronder comme une gamine de quatre ans plutôt que discuter théorie et stratégie.

« Luna c’est ça ? »

A ces mots, elle sursauta. Comment connaissait-elle son prénom ? Machinalement, elle vérifia qu'elle ne portait pas autour du coup cette ridicule pancarte qu'ils lui avaient donnée au centre. Elle stipulait « Luna Hartley, Irlande ». Heureusement, elle ne l'avait pas. Il n'y aurait rien eu de mieux pour passer pour un touriste ou un enfant ayant perdu son groupe de scouts. Ou pour se faire agresser par des groupies. Non merci, elle avait déjà donné. Elle avait vécue cette expérience il y a peu de temps, et elle préférait l'oublier. Et surtout, surtout, ne jamais la revivre. Emportée par ses réflexions et ses souvenirs, elle en avait oublié la jeune femme qui lui parlait à nouveau.

« Est-ce que tu es en un seule morceau aussi ? »

Quoi ? Elle se souciait un peu d'elle maintenant ? En l'écoutant, Luna regretta ce qu'elle avait pensé précédemment. Elle n'avait pas l'air si méchante, finalement. S'excuser et partir en courant n'était sûrement pas la bonne solution. Il vaudrait peut-être mieux qu'elle réponde, pour commencer, à ses questions, car l'autre commençait à s'impatienter.

« Luna ! Bon sang ! Vas-tu répondre toi qui avais la langue si bien pendue il y a à peine quelques secondes ?! »

Luna faillit lui rappeler qu'elle lui avait demandé de se taire, justement, il y a à peine quelques secondes. Mais elle opta plutôt pour une option plus diplomatique, et elle répondit docilement à ses questions.

« Oui, c'est bien Luna. Comment vous le savez ? On s'est déjà vu quelque part ? Si oui, je suis désolée, mais je ne vous reconnaît absolument pas. Vous m'avez vu à la télé ? Cela expliquerait pourquoi je ne me souviens pas de vous... Non, ils n'ont pas dit mon prénom le soir du défilé... enfin, je ne sais plus, j'étais pas particulièrement concentrée à ce moment-là. Mais vous vous appelez comment, du coup ? Vous connaissez mon nom donc... dîtes-moi le votre. Histoire qu'on soit à égalité. Vous savez, certains sages disent que lorsque qu'on connaît le nom d'une personne, on a du pouvoir sur elle. Pas que je veuille avoir du pouvoir sur vous, hein ! Mais, bon, ce serait plus juste si... »

Elle s'était encore laissée emportée. Elle fit un effort pour se calmer et contenir le flot continu de mots qui voulait s'échapper de sa bouche et se reconcentra. Elle devait seulement répondre à ses questions, pas faire une dissertation. Allez, nouvel essai.

« Et sinon, non, ne vous inquiétez pas, je vais très bien. Rien de cassé ! Et vous ? Vous n'avez mal nul part ? Vos habits ne sont pas trop abimés ? Parce que sinon, je peux les rembourser hein ! Sauf si ce sont des vêtements de luxe, là, je crains de ne pas avoir les moyens... ou alors, vous devrez attendre la fin des Jeux, qu'on est trouvé l'Atlantide ! Haha ! Moi, mes habits n'ont rien. Je ne sais pas si vous avez vu la position dans laquelle j'ai atterrit, tout à l'heure, mais c'était vraiment drôle ! D'ailleurs, je suis vraiment désolée, vraiment vraiment désolée ! Je ferais plus attention maintenant. »

Bien essayé. Ça aurait pu être pire. Mais ça aurait aussi pu être mieux, on ne peut pas dire le contraire.
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MessageSujet: Re: Pourquoi cours-tu si vite ? [Luna & Lyssa] Pourquoi cours-tu si vite ? [Luna & Lyssa] Icon_minitimeMer 5 Sep - 13:28

Luna & Lyssa
▬ Song ▬
Sash – Sandstorm

Je me rendais soudainement compte que j’avais été très dure avec Luna. J’aurais aimé pouvoir profiter de son insouciance et de sa spontanéité étant enfant ou même à son âge. Voilà pourquoi malgré le fait que j’étais pour les jeux, je ne cautionnais pas la participation de personnes aussi jeune. Leur insouciance, s’ils ‘avaient encore, j’aurai aimé qu’ils la gardent. Ma conversation avec Mywon cependant me faisait penser que pour beaucoup d’entre eux, c’était une occasion en or. J’espérais qu’ils reviendraient tous en vie.

Ah oui… évidement qu’elle ne risquait pas de me reconnaître entre la cérémonie et aujourd’hui… Je n’avais pas du tout la même apparence et c’était voulu. Entre les fans et, ou les détracteurs, il fallait faire attention. Oui, je pensais à presque tout. Ça pouvait bien en agacer quelques uns mais c’était nécessaire quand on avait vécu comme moi. La spontanéité était quelque chose que j’avais perdue, je ne la connaissais qu’avec Lachlan. En sa présence, j’avais parfois l’impression que mon cerveau était totalement court-circuité par mon cœur. C’était idiot d’ailleurs mais face à lui j’étais… démunie, gênée, je perdais presque mes moyens quand nous étions en privé. Son grand cœur m’empêchait de penser comme je le faisais en général. Bon sang, ce que je pouvais être cruche… Mais c’était Lachlan, je n’y pouvais rien, j’avais cessé de me fustiger quand il s’agissait de lui. Je ne pourrais jamais gagné face à lui, jamais.
Bref, habillée ainsi, aucune chance pour qu’elle me reconnaisse. Au moins, mon subterfuge fonctionnait plus ou moins.

Je l’écoutais s’empêtrer dans se explications et je souris, je ne pus m’en empêcher, mon agacement avait été balayé. Ma rancune n’était pas si tenace pour des choses aussi futiles. Je n’avais rien à part un accroc dans mon jeans et je n’en avais rien à faire.
Avant de répondre, j’entraînais cependant Luna un peu à l’écart avec moi. Je n’avais pas particulièrement envie que l’on sache qui nous étions. Je ne suis pas de nature paranoïaque mais je préférais me méfier.

« Excuse-moi, je n’aime autant pas que l’on nous entende, je me méfie un peu. Je suis Lyssa la chef d’équipe du Canada. J’admets que je me suis donnée du mal pour qu’on ne me reconnaisse pas. C’est mieux ainsi d’ailleurs. Et ne t’inquiète pas, je vais bien, l’atterrissage sur les fesses était un peu douloureux mais ça va. Pour les vêtements non plus, ne t’inquiète pas, ce ne sont que des vêtements. Ce n’est pas un accroc dans mon jeans qui va me contrarier. Je me garderais bien de porter des vêtements hauts de gamme, ça n’est pas du tout mon genre. »

Ce qui était la stricte vérité. J’avais de très beaux vêtements comme j’avais de quoi ressembler à un sac. Mais tous étaient des vêtements accessibles pour un portefeuille de base. Je n’aimais pas jeter l’argent par les fenêtres, encore moins pour des vêtements. On aurait pu penser de moi que j’étais avare étant donné les moyens que j’avais à présent mais il n’en était rien. Je trouvais juste l’idée d’acheter des vêtements hors de prix totalement ridicule. Il y avait moyen de s’habiller correctement pour pas cher. L’idée de mettre des sommes folles dans un jeans ou une paire de chaussures me rendaient complètement folle. De plus j’aurais bien trop peur d’abîmer ces vêtements.
À la cérémonie, dans cette robe haute couture et tirée à quatre épingles comme je l’avais été… j’avais été très mal à l’aise. Au début, j’osais à peine esquisser un mouvement. Je n’avais fini par me sentir à l’aise qu’en oubliant le fait que cette robe coûtait sans doute bien plus cher que mon premier appartement qui avait été un pauvre quinze mètres carré avec une plomberie défectueuse et une l’électricité à refaire. Heureusement, il n’y avait pas de cafards…

« Regarde au moins où tu vas quand tu cours. L’exercice physique, c’est bien joli même si vu ta tenue, je ne crois pas que tu faisais du sport, mais faire attention aux autres aussi, ça n’est pas plus mal. Enfin, tant que tu n’as rien, c’est le principal, il ne manquerait plus que je te ramène avec une jambe ou un bras dans une attelle. On risquerait de penser que je joue un mauvais jeu. »

Après tout, c’était une possibilité à ne pas négliger. Je ne voudrais pas qu’on m’accuse de vouloir tricher en mettant des concurrents hors concours de manière aussi basse.

« Tu veux boire quelque chose ? »

Elle avait couru pas mal, j’avais cette impression en tout cas, elle ne serait sans doute pas contre quelque chose à boire. Je le pensais du moins.
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MessageSujet: Re: Pourquoi cours-tu si vite ? [Luna & Lyssa] Pourquoi cours-tu si vite ? [Luna & Lyssa] Icon_minitime

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