CE QUE JE SUIS : Blonde, yeux marrons... Ah c'est pas ce qu'on me demande ? Comment je suis à l'intérieur ? Ben c'est tout de suite plus dur. Je crois que je suis plutôt gentille. J'essaie de ne pas le montrer parce que j'ai peur qu'on me fasse du mal. Une grande sensible sous une carapace de fer. Une main de fer dans un gant de velours... J'adore tout contrôler, une vraie ptite chef c'est sûrement pour ça que je me suis proposée pour les Jeux. En plus, j'ai une vraie âme de rebelle. Je ne supporte pas qu'on continue de me voir comme une petite fille à papa. Indépendante, je suis aussi très gentille et drôle quand je le veux, il suffit de me connaître un peu...
CE QUE L'ON DIT DE MOI : Pour les autres, je ne suis qu'un coeur de pierre, une fille à papa qui peut tout avoir. Pour eux, je ne suis qu'une reine des glaces qui se croit mieux que tout le monde... On ne peut pas être si loin de la vérité mais cette réputation, il faut dire que je l'ai cherché alors maintenant, à moi de prouver que je ne suis pas que ça.
♦ Vos plus grandes forces; loyauté, détermination, gentillesse. ♦ Vos plus grandes faiblesses; besoin de tout contrôler, trop sensible, fille à papa.
| «Pendant les quatre premières années de ma vie, mes parents m'avaient tenu à l'écart des batailles. Je savais que quelque part dans le monde, des gens se faisaient du mal mais j'étais trop petite pour voir plus loin que ça.
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J'avais quatre ans. C'est jeune quatre ans, hein ? Surtout quand c'est à cet âge là qu'on perd sa maman... C'était une matinée de Novembre. Nous étions tranquillement à la maison, ma mère et moi. Mon père était sorti et soudain, on a entendu de grands bruits. Ma mère m'a caché et m'a demandé de ne pas sortir avant que mon père ne vienne me chercher. J'étais petite, j'ai obéi. J'ai entendu des cris en norvégien. Je ne comprenais pas tout mais j'ai regardé par la serrure de la malle dans laquelle j'étais. J'ai vu des hommes frapper ma mère et l'emmener loin de la maison, loin de moi. Et puis j'ai entendu un grand bruit. J'ai appris plus tard qu'ils lui avaient tiré dessus. Le soir, mon père est arrivé paniqué et m'a sorti de la malle où j'étais recroquevillée, pleurant à chaudes larmes. Il m'a serré fort et m'a emmené loin de chez nous pour ne plus jamais y revenir...
[...]
J'ai grandi. Nous sommes en 2030 et la guerre est finie ici en Allemagne. J'ai maintenant 15 ans et j'ai continué dans la voie que j'avais emprunté. On a déménagé près d'Oberstdorf, dans le sud de l'Allemagne. Nouvelle ville, nouveau départ. Malgré mon jeune âge lors de notre déménagement, je me souvenais de ma ville natale mais avec ce qui s'y était passé, je m'étais promis de ne jamais y retourner. Peu à peu, l'image de ma mère s'effaçait, sa voix, les chansons qu'elle me chantait. Mon père, on aurait dit qu'il n'en avait rien à faire, que depuis le départ il savait ce qui allait lui arriver et que son seul espoir avait été de me retrouver moi en vie. Je lui en ai voulu pendant mon adolescence. Il refusait de m'en parler alors j'ai commencé à faire n'importe quoi.
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J'avais 15 ans. Je cherchais des réponses et quand je veux quelque chose, je l'obtiens, c'est comme ça. Alors j'ai commencé à mener mon enquête. Tout ce que je savais c'était que ma mère s'était enfuie de Norvège après la mort de toute sa famille. Elle avait rencontré mon père, ils étaient tombé amoureux, m'avait eu, s'étaient mariés et hop elle s'est faite tuée quatre ans plus tard. Le truc c'est que mon père n'avait pas paru surpris qu'ils soient venus la chercher mais il avait juste eu peur que moi aussi je sois morte. Il savait où j'étais cachée, comme s'ils avaient déjà tout prévu à l'avance. Alors il fallait que je sache pourquoi. J'ai commencé à faire mes recherches mais au final, je pataugeais. Mon père m'a alors tout raconté... Ma mère et sa famille faisaient partie des rebelles norvégiens au début de la guerre. Ma mère avait réussi à s'enfuir mais ils la cherchaient. Elle le savait et c'est pour ça qu'elle s'est mariée avec mon père. Changer de nom, de nationalité, de vie. On vivait reculé pour cette raison. Et puis ils avaient retrouvé sa trace et elle a commencé à paniquer, élaborant tout un plan avec mon père. La seule chose qui les reliait au final, c'était moi et la guerre. Mais ils étaient amis. Je crois que c'est en entendant cette histoire que tout s'est vraiment écroulé autour de moi. Mon père avait juste servi de couverture et moi, c'était presque la même chose. Ma vie était un mensonge, du théâtre à l'état pur. Je n'ai pas reparlé à mon père pendant deux ans après ça...
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Mais même après tout ça, la famille reste la famille. J'ai continué à jouer les rebelles mais dans le fond, je ne rêvais que d'une chose, que mon père soit fier de moi. Ce n'est pas parce que j'étais fâchée contre mon père que je l'étais contre Benoît (qui au final n'était pas vraiment mon oncle...enfin j'aurais du m'en douter puisqu'il est français). C'est lui qui m'a dit ce que mon père faisait avant de rencontrer ma mère. Pilote de course. Ceci expliquait mon goût pour l'aventure, l'adrénaline et le n'importe-quoi. Il était l'un des meilleurs et était son équipier. Dès ce jour, je me suis promis que moi aussi je serais la meilleure pour quelque chose. Je faisais de la danse depuis toute petite mais je n'étais pas sûre d'y arriver... Mon père paraissait ne pas s'en préoccuper et puis j'ai eu 20 ans. Je dansais en pro' et soudain, il y a eu cette annonce du président. Un jeu. Une quête. La richesse au bout. C'était parfait pour moi. Si je gagnais, mon père serait enfin fier de moi. Je n'y ai même pas réfléchi deux fois et je me suis présentée à l'inscription. J'étais la première fille, je suis devenue chef d'équipe. Maintenant, je n'ai plus qu'à marcher jusqu'à mon destin. La dernière chose que m'ai dit mon père c'est que j'étais folle de faire ça. Mais je suis majeure, il ne peut pas m'en empêcher alors je l'ai juste embrassé et je suis partie après l'avoir serré dans mes bras. Ce que je fais, je le fais pour moi. Et pour lui. Espérons que j'y arrive...»
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