Les choses avaient bel et bien commencées. Et ce, avec le plus de sérieux possible. Je pouvais l’être, dans certaines situations. Je savais faire la part des choses, et à présent, les boites de nuit s’étaient faites recalées en arrière plan. Je ne buvais plus d’alcool. Je faisais un peu plus de sport. Et je ne passais plus mes soirées à danser jusqu’au bout de la nuit, en compagnie de mes chers « cavaliers nocturnes », mais plutôt je les dédiais à de longs moments de réflexions… à propos de la course. La seule question que je tournais, dans tous les sens, dans mon esprit était : mais où était l’Atlantide ? Néanmoins, je savais pertinemment que je n’étais pas la seule à me poser cette interrogation. D’ailleurs, c’était le but de ces fameux Jeux. Ainsi, je devais prendre un temps d’avance sur les autres équipes, et de surcroit, être sûre de mes recherches, de mes réflexions et de moi-même. Mise à part les nuits que je passais seule dans ma chambre pour bien réfléchir, mes journées se résumaient à la même chose, mais en compagnie de mes équipiers et du second chef.
(…)
Finalement, après quelques jours de recherches et de réflexions, durant une après- midi, on trouva une piste.
« L’Atlantide est à… CHYPRE ! » m’exclamai-je, un sourire de satisfaction sur mes lèvres.
« Les découvertes datant de 2004 nous le confirme. C’est une certitude. L’Atlantide est à Chypres et pas autre part. » rajoutai-je, en montrant les quelques feuilles sur lesquelles j’avais écris quelques paragraphes sur les découvertes et recherches de 2004.
« Nous devons partir là bas. La stèle religieuse devra nous aider. Nous devons reprendre les fouilles de 2004. » dis-je, à nouveau, regardant les visages de mes équipiers. Ils hochèrent tous la tête, approuvant ainsi mes paroles, et surtout nos recherches. On avait passé tellement de temps à chercher ! Cependant, le second chef prit la parole.
« Cependant, Chypre est une petite île… en crise. Surtout que là bas, ils n’aiment pas le concept des Jeux. Il faudra user de nos charmes pour les convaincre… Sinon, on va être fichus pour les recherches. ». Affirmatif. Il n’avait pas tord. Je me mis à lui sourire en coin, quelque peu embêtée par ses paroles. Comment faire ? La course et les jeux se promettaient d’être longs…
« On trouvera toujours quelque chose. » annonça Nirvana, ma sœur adoptive. Je posai alors mon regard sur son visage. « Bien sûr. » répondis-je, aux deux russes.
« Dans tous les cas, nous partons à Chypre demain » rajoutai-je, plantant mon regard dans chaque pair de yeux qui me regardait. Mes prunelles étaient alors remplies d’une incroyable détermination et d’ambition. J’étais confiante à propos de mon équipe. C’était d’ailleurs la meilleure.
On allait gagner car on était sur la bonne voie !
(…)
Le lendemain, nous prenions tous le train afin de prendre la direction d’un port le proche de la petite île de Chypre. Le voyage allait être long, mais ça allait nous permettre de réfléchir sur les différentes méthodes pour rallier Chypre aux Jeux, afin qu’on puisse approfondir les recherches datant de 2004. Nous descendîmes, plus précisément, vers le Sud de la France, en direction d’un port dont le nom m’était imprononçable pour une russe telle que moi. Finalement, arrivés après quelques heures de train à ce port, nous embarquâmes pour Chypre, dans un énorme bateau. Ce fut en fin de journée que nous quittâmes la France pour la petite île.
Bras posés sur la rambarde du bateau, je fixais le soleil couchant. Celui-ci déposait avec lui un cocktail de couleurs sur les vagues méditerranéennes. Je pensais. Je pensais à tout. Je refusais de perdre. J’étais une des meilleures… Et surtout la plus intelligente de tous. Par conséquent, je ne pouvais me tromper. Chypre était le bon lieu. Le seul hic était ces maudites crises économiques, politiques et celles à propos des Jeux. Comment prôner nos idées dans un tel lieu ? Je soupirai, doucement. J’allais trouver. On allait trouver ! C’était certain !