Ce que je suis: Au premier abord, je ne suis pas quelqu'un de très malin... Je le sais très bien, je suis trop naïve. Je sais pertinemment que j'accorde ma confiance trop rapidement, et je l'ai très souvent regretté. Mais je n'arrive pas vraiment à changer ça, c'est pas faute d'avoir essayé. Je suis très axée destin... ce qui nous arrive est ce qui devait nous arriver, point. Je ne sais pas, je ne pense pas qu'il y ait autre chose qui nous contrôle. Si nous faisons tel ou tel choix, c'est parce qu'il devait en être ainsi. Je parais plus pessimiste que fataliste auprès de certains, mais chacun son point de vue, pas vrai ? J'ai également un humour spécial. Ou disons que pour une fille, c'est pas très courant. J'aime l'humour noir, je suis cynique, ironique, bref, j'adore rire mais ça n'est pas du goût de tout le monde. Mon pêché mignon, c'est le chocolat. Simplement le chocolat, ça ne fait pas rester mince. Du coup, je suis plus ou moins accro à deux choses : cette gourmandise, et les footings en pleine nature. Il n'y a rien de plus revigorant.

Ce que l'on dit de moi: « Linzy est tête en l’air. Elle a des réflexions étranges, des accomplis étranges, des dires étranges. Elle a des convictions bien à elle et si elle ne veut pas se faire marcher sur les pieds, elle a le malheur d’être un peu trop naïve pour pouvoir confirmer ce souhait. Elle est dans son monde, c’est indéniable, mais au fond, ça n’est pas une mauvaise fille. Elle est juste un peu trop bizarre pour la plupart des gens. C’est dommage, mais c’est ainsi. »

« J’ai jamais vu quelqu’un aussi accro au chocolat, sincèrement. J’espère qu’elle fait du sport, parce que sinon elle a un don cette nana, de ne pas prendre de poids. C’est fou tout ce qu’elle s’enfile ! Elle a forcément un secret. »

« Elle a raté sa vie, c’est pas possible autrement. Arrêter l’école à seize ans de nos jours, c’est juste… impossible. Elle fait genre elle est heureuse en travaillant, je suis sûre qu’elle s’en veut, qu’elle sait qu’elle a dû décevoir toute sa famille. Elle devait bien avoir d’autres rêves dans la vie que juste… finir vendeuse dans une chocolaterie, non ? J’espère qu’elle est consciente de son erreur et qu’elle regrette. »

« Au moins, ce qu’on peut dire de Linzy, c’est qu’elle sait ce qu’elle veut. Elle prend de grandes décisions et les assume. Qui de son âge peut en faire autant ? Elle est passée au dessus du divorce de ses parents, elle s’est trouvé un travail, les jeunes aujourd’hui ne bougent pas beaucoup. C’est un bon exemple pour sa génération, si on met de côté son abandon des cours. »

Mon passé c'est toute une histoire:

Family –
Je suis fille unique. J’ai toujours vécu simplement et ai rarement manqué de rien. Mes parents sont des êtes aimants et adorables, enfin je les ai toujours vu comme ça, avant qu’ils ne se séparent. La famille c’est précieux, vous en avez absolument besoin. Je sais que je peux compter sur elle comme elle peut compter sur moi ; c’est sacré, c’est tout. Ce ne sont pas de simples amis avec qui tu peux t’embrouiller et ne plus jamais les revoir. C’est bien plus que ça. J’ai été chérie et chouchoutée pendant de nombreuses années. Ils étaient tout mon monde et je les aimais plus que tout. Et puis l’année de mes quinze ans, c’est arrivé. Ils ont fini par ne plus se supporter. Ils enchaînaient les disputes et inévitablement, ont fini par divorcer. Je ne peux pas cacher que ce fut un coup dur. Une bonne partie de mon monde s’est effondré avec cette séparation. Plus la même joie à la maison, plus cette ambiance chaleureuse. Bien sûr, comme tous les enfants, j’ai fini par voir le bon côté des choses. Deux maisons ; deux chambres ; deux fois plus de chocolat.

Chocolate –
Autant le dire clairement, je voue un culte sans limite et sans faille au chocolat. Cette sucrerie que nous pouvons trouver sous bien des formes, et surtout mélangée à des parfums tous plus extravagants les uns que les autres. J’en suis accro, littéralement. Dès que quelque chose ne va pas, je trouve mon réconfort auprès de chocolat. Lorsque mes parents s’engueulaient, j’allais m’isoler avec une tablette. Quand je ramenais une mauvaise note à la maison, c’est un paquet de sucettes en chocolat qui me consolait. Je l’aime sous toutes ses formes, tous ses parfums. Enfin, je suppose que je ne peux pas tout aimer mais je n’en ai pas encore rencontré qui ne me plaisait pas un minimum. Au contraire, j’ai développé un talent qui me donne envie d’inventer de nouvelles sortes de chocolat. Le seul réel souci qui demeurait dans ma découverte de ce trésor fut le poids. Nous sommes d’accord que peu de gens sont capables de manger toutes les cochonneries du monde sans grossir. He bien je n’ai pas dérogé à la règle. Pour ne pas me priver, j’ai commencé à courir en pleine nature, où l’air est le plus pur. Et bien figurez-vous que j’y ai pris goût et que je coure très régulièrement en forêt. C’est mon petit plaisir personnel.

Studies –
Je n’ai pas un parcours exemplaire. C’est d’ailleurs ce qu’on me reproche, ce pourquoi on me jette la pierre. Et pour cause, j’ai décidé d’arrêter les cours à seize ans. En clair, j’en avais assez de passer mon temps à « apprendre » des choses qui ne m’intéressaient pas et dont je n’allais jamais me servir. Je ne voyais pas mon avenir dans un cabinet d’avocat, de médecin ou autres comptables. Alors je suis juste partie. Evidemment, ça n’a plu ni à ma mère ni à mon père. S’ils se sont entendus sur quelque chose depuis longtemps, ce fut bien ça. D’ailleurs, lorsque ça parvint aux oreilles de toute la famille, ça ne plut à personne. Même les voisins, les gens du quartier, les parents de mes amis, étaient tous navrés pour mes parents. Tout le monde me regardait d’un mauvais œil, comme si j’étais la pestiférée qui n’avait jamais fini ses études, et qui était donc plus bête que tous les autres. Comme si je n’étais destinée à rien de bien, que je n’allais rien pouvoir faire de ma vie ; surtout, que je ne pourrais rien faire de ma vie. Que je n’étais que la gamine moins intelligente. Mais j’ai rapidement trouvé un boulot. Je suis vendeuse dans une chocolaterie. Vous imaginez ? Le rêve total pour moi. La patronne m’adore littéralement. Je ne suis pas une fille désagréable, loin de là. Alors de temps en temps, elle me laisse m’occuper de la confection des chocolats… Je ne suis pas encore aussi douée qu’elle, mais je sais que je pourrais m’en sortir seule. Je suis donc la petite chocolatière du quartier qui n’a pas fini ses études. Et je le vis bien.

Love –
Je ne peux pas dire que je suis une fille à garçons. Enfin, n’allez pas comprendre que je n’aime pas les garçons, mais disons que je suis à leurs yeux assez cinglée pour arriver à en garder un assez longtemps. Je n’ai jamais eu de vraie relation durable, mais je ne m’en plains pas encore étant donné mon jeune âge. Autant en profiter, non ? Alors voilà, il m’arrive de temps à autres d’avoir des amourettes. Quelques jours, quelques semaines, je ne sais jamais combien de temps cela va durer mais je vis les choses à fond. Je ne me projette jamais dans l’avenir, où j’arrêterais de vivre. Je n’ai pas envie de me dire « c’est le bon » ou « dans vingt-quatre heure il m’aura larguée ». Non, j’avance comme bon me semble sans me prendre la tête. Il ne faut pas croire non plus que ça me qualifie de « fille facile ». Je ne suis pas allée faire le trottoir et je n’en ai pas l’intention. Le dernier garçon à avoir croisé mon chemin arriva quelque peu avant ma participation au tournoi. Il s’appelle Clay et est réellement charmant. En fait, je le connaissais de l’école, lorsque nous étions tous petits. Nous nous sommes perdus de vue et avec ma réputation, ça ne l’a pas aidé à me remettre la main dessus. Il n’aime pas tout ce qui se dit sur moi, et je lui en suis reconnaissante. Je l’apprécie beaucoup, et si nous n’avions pas rompu au bout de quelques semaines d’un commun accord, je suis presque sûre que j’aurais pu finir par tomber sous son charme. Inutile de vous dire également que nous avons fait les imprudents et que nous ne nous sommes pas protégés à plusieurs reprises… Il n’a jamais été désagréable alors je ne me suis pas accrochée à lui comme une moule à son rocher juste pour savoir s’il était clean. Je lui fais confiance. Mais pour ne pas briser notre amitié, nous avons préféré arrêter.

Games –
C’est là que j’ai entendu parler des Jeux. Quelle opportunité ! J’avais là l’occasion magique de prouver à tous ces snobs du quartier que la petite vendeuse de chocolat vaut bien plus qu’ils ne veulent le croire. J’étais déterminée, et même si ça a foutu une peur énorme à mes parents, je me suis jetée à l’eau. Sans mauvais jeu de mot. Je suis entrée dans l’équipe Sud-Coréenne bardée de chocolat et parée pour la course, en tant que cuisinière. Il n’y a pas besoin de réel talent pour ce poste, je savais que je pouvais le faire et assurer. Tout s’est d’ailleurs bien déroulé de ce côté-là. Avant le départ, je me suis liée d’amitié avec une jeune femme prénommée Sage. Bizarrement, nous nous sommes de suite entendues. La naïveté, la follitude, nous étions réellement similaires. Alors tout naturellement, nous nous sommes très rapidement rapprochées. Le fait que nous ne fûmes pas dans la même équipe ne nous a pas empêché de rester amies tout au long de la course. D’ailleurs, les équipes se sont retrouvées, alors que demander de plus ? Je faisais un voyage magnifique, en compagnie de ma nouvelle « meilleure amie ». D’accord, ce fut très rapide, je vous l’accorde. Mais je ne m’étais jamais entendu avec quelqu’un de la sorte, vraiment. Je l’adore. Découvrir l’Atlantide… ce fut une telle joie, presqu’une délivrance. L’accomplissement de quelque chose d’incroyable que je n’aurais jamais cru vivre. Parce que même en participant à une telle course, on ne croit pas véritablement à notre but avant de l’avoir atteint. Cependant, pas de récompense. Ce qui ne m’étonna pas réellement. Je ne sais pas ce que mijote Sinoth, mais ça ne me dit rien de bon. Quoi qu’il en soit, le Roi de l’île nous a ouvert les bras et si certains ont décidé de rentrer chez eux, bon nombre de participants sont restés sur l’île. Sage, entre autre, a pris cette décision. Alors voilà le dilemme. J’étais censée rentrer pour me pavaner dans le quartier avec la nouvelle étiquette disant « je suis une chocolatière mais j’ai découvert l’Atlantide ». Cependant j’ai longuement hésité. Je pouvais faire mieux ; je voulais faire mieux. Ne pas leur donner la joie de me coller une nouvelle étiquette que je pourrais encore détester. J’ai donc décidé de rester. Et puis je devais bien avouer que Sage penchait lourdement dans ma balance… je ne sais pas, il y a quelque chose. Nous sommes très proches ; trop, certains pourraient dire. J’ai envie de voir pourquoi, ce qu’il y a derrière ça. Je me sens trop liée à elle pour partir… Et puis j’ai envie de faire découvrir le chocolat aux Atlantes. Et si j’ouvrais ma propre chocolaterie ? Avec les allés-retours des habitants du continent, je peux me faire approvisionner convenablement… D’ailleurs, il faut que je reprenne mon sport, j’ai un peu pris du poids ces derniers temps…